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Eglise saint Pierre ERQUY

Église Saint Pierre Saint Paul Bâtie à flanc de coteau, église romane du XIIIe s. Le chœur est rebâti au XVe s. par les Seigneurs de Bien-Assis. Au XIXe s., elle subit des transformations notoires : prolongement de la nef, construction du pignon, des tours et de la flèche en grès rose d’Erquy qui lui confèrent sa silhouette caractéristique. Fin 1983, début 1984 , grâce à un architecte des Monuments Historiques, la restauration a permis la mise en valeur des parties romanes (dégagement du chœur, aménagement d’une chapelle baptismale…). Des travaux d’aménagement du chœur ont été réalisés en 2010 : projet présenté par la Commission Diocésaine d’Art Sacré, réalisé avec l’accord de la municipalité d’Erquy et financé intégralement par la paroisse. L’église d’Erquy est l’église principale de la paroisse. Sont disponibles au tableau d’affichage : Un dépliant gratuit, dénommant et situant les différentes représentations (statues et vitraux). Une brochure, abondamment illustrée, complète le dépliant donnant plus d’informations tant historiques que religieuses et précise les relations entre les œuvres visibles dans l’église et les textes bibliques qui les ont inspirées. Historique des églises d’Erquy Il est fait mention d’Erquy comme paroisse dès 1167. Le premier lieu de culte se trouvait sans doute sur le coteau de Turquais, à l’emplacement de la chapelle Notre-Dame (la chapelle des Marins) qui domine le bourg. Selon une légende, la première église aurait été construite au-dessus d’un dolmen, avec des matériaux provenant de ruines gallo-romaines. Plusieurs fois, mais toujours en vain, on a recherché une pierre sculptée, représentant Romulus et Remus, qui aurait été intégrée dans les murs de l’église. L’église actuelle fut édifiée au bas du coteau, et le bourg s’est développé tout autour. Elle était entièrement romane. La nef était éclairée en haut par des fenêtrons aux larges embrasures. Les bas-côtés surbaissés étaient prolongés à l’est par de petites chapelles en forme d’absidioles dont l’arc d’ouverture est aujourd’hui masqué par les retables. Un arc diaphragme en plein cintre sépare la nef du chœur. Le chœur roman fut rebâti au XVe par les seigneurs de Bien-Assis. Selon une enquête de 1434, le pignon est et la fenêtre gothique furent édifiés vers 1414 sur ordre de Geffroy du Quelenec. L’édifice actuel est le résultat de plusieurs transformations. L’aménagement du bas-côté nord est de 1787 ; sa voûte est renforcée par des arcs doubleaux et il s’appuie sur des contreforts extérieurs. Il s’ouvre par un portail dominé par un fronton et une petite fenêtre, réemploi d’une ouverture en plein cintre du XlIème, Le bas-côté sud, reconstruit d’abord en 1625, fut transformé à nouveau en 1828. De ce côté, il y avait un « chapitrel », restauré en 1636, il fut supprimé par la suite. Appuyé au mur sud, un ossuaire fut démoli en 1624, pour être reconstruit du côté nord en 1648 ; il a sans doute disparu avec le transfert du cimetière. Les arcades en plein cintre du côté nord sont du Xllème ; celles du côté sud ont été en partie remontées au XVe en arcs brisés sur des piles plus larges. L’église n’avait pas de campanile comme ses voisines de Plurien et Saint-Alban, mais une « sonnerie », tour basse flanquant le pignon ouest. Ce pignon, en très mauvais état, fut abattu avec la tour en 1841. Entre 1845 et 1847, le maître-maçon J.F. Vautier prolongea la nef et construisit le pignon et les tours, d’après les plans établis par Jh Le Chatelier. La sacristie a été construite en 1818. Jusqu’en 1760, les paroissiens les plus aisés avaient leur tombe dans le sol même de l’église. A partir de cette date le cimetière voisin fut agrandi sur l’emplacement de la place du Centre qui portait depuis toujours le nom de « La Motte ». L’église saints Pierre et Paul a été profondément restaurée par la commune et la paroisse en 1984, sous la direction de M. Arnaud de Saint-Jouan, Architecte en Chef des Monuments Historiques. Des éléments de la charpente à chevrons-portant-fermes ont été remplacés ou consolidés, les sablières moulurées ont été débarrassées de leurs plâtras (celles du chœur portent encore un décor géométrique aux tons pastel) de même que les entraits qui ont retrouvé leur légèreté. Les voûtes de la nef et du chœur ont été lambrissées en châtaignier. Le nouvel enduit à la chaux grasse a remis en valeur toutes les parties romanes de l’édifice (voir le plan ci-contre) et les différents matériaux de construction : les murs et les cintres romans sont en grès gris de réemploi, le pignon ouest, les tours et la flèche sont en grès rose d’Erquy et en granit gris ; pour les arcs brisés du bas-côté sud, on a utilisé le « renard », le poudingue du cap d’Erquy, dont on retrouve des gros blocs dans le mur nord. En 2001 toute la toiture a été refaite : bien des pièces de bois ont été remplacées ainsi que toutes les ardoises. Les derniers travaux ont supprimé une avancée récente de la tribune qui coupait la perspective de la nef ; un éclairage derrière des vitraux a remis en valeur les fenêtres romanes qui avaient été murées lors des dernières transformations des bas-côtés, le chœur a été dégagé par la restauration des stalles et la remise en place du grand autel à double galbe ; une chapelle baptismale a été aménagée en disposant sur un dallage une cuve de granit longtemps oubliée sous le beffroi. En 1838, en présence de P. Mérimée, l’église d’Erquy fut proposée et inscrite sur la première liste des Monuments Historiques. Erreur de transcription ou préférence donnée à un autre monument, on ne trouve plus mention du classement dans les documents postérieurs.
Plan de l’église en 1789.
À noter le pointillé marquant l’emplacement actuel du pignon ouest, suite aux constructions de 1841 à 1847 et l’emplacement de la sacristie qui incita, en 1818, le recteur Pasturel à aider la reconstruction de la sacristie actuelle.
Église primitive
L’église primitive était couverte de chaumes ou de roseaux aux bas côtés arrivant au-dessous des fenestrons que l’on voit maintenant de l’intérieur. croquis et plan sont tirés de “Histoire d’Erquy” tome 1 de Jean-Pierre Le Gal La Salle
Le mobilier A côté du porche nord, un bénitier du XII°, cuve de sacrifices païens dit une légende, plutôt une ancienne cuve baptismale portée par quatre personnages, malheureusement mutilés ; les bords ont été usés par les faux, que les paysans venaient y affûter, après les avoir trempées dans l’eau bénite, pour obtenir des moissons abondantes. Un jubé séparait la nef du chœur au niveau de l’arc diaphragme. Transporté au fond de l’église en 1676 pour servir de tribune, il a aujourd’hui complètement disparu. Plusieurs statues récentes sont sans intérêt sur le plan artistique. En revanche, l’église possède un beau Christ en bois, dit de « l’école de Plurien », fixé sur le mur nord de la nef, et des statues polychromes du début du XVIII° : dans le retable central, les apôtres Pierre et Paul, saint Sébastien et un évêque ; au dessus de la cuve baptismale, saint Jean-Baptiste montrant l’Agneau de Dieu. Côté sud, saint Guillaume Pinchon, originaire de la paroisse voisine, Saint-Alban, et devenu évêque de Saint-Brieuc. La chaire, autrefois fixée à un pilier nord, a été déplacée ; la partie principale avec les panneaux représentant les évangélistes, a été disposée auprès du chœur ; d’autres éléments ont été intégrés dans le soubassement du retable nord pour remplacer l’autel. Cette chaire avait été sculptée en 1830, par Loyer, d’Etables. Les stalles sont de la même époque. Une statuette, à droite du portail nord, inspirée d’une représentation de la Trinité dans des chapelles bretonnes, a été réalisée dans les années 1970, par un artiste local, Jean Barbé (1893 – 1976) ; de même, le médaillon de l’Annonciation, sur le soubassement de l’autel du Rosaire. Le retable central, remplaçant un plus ancien, est l’œuvre d’Yves Navucet, « scieur de grand-bois et maître-menuisier » à Saint-Alban. Celui de Saint-Mathurin est de la fin du XVIlème ; il fut réalisé à la demande des Visdelou, seigneurs de Bien-Assis, à l’emplacement de leur chapelle ; les armes des Visdelou sont peintes sur le fronton du retable. En 1729, une balustrade est mise en place pour séparer les trois autels de la nef. Jusqu’en 1760, le chœur et le haut de la nef étaient encombrés par les pierres tombales et les bancs des familles nobles du pays, alors que le reste de l’église ne comportait aucun mobilier. En 1984 et 1985, les retables des bas-côtés ont été restaurés par Jean Poilpré et Joël Huteau. Sous la peinture brune et les vernis, on a retrouvé et rétabli les faux marbres de différentes teintes, la décoration en rinceaux et les ors. Au retable nord, sous une toile de 1850, on a découvert une peinture sur bois de 1728 signée Lemoyne ; elle représente le grand miracle de saint Mathurin : la guérison par exorcisme de la fille de l’empereur Maxime. Au retable central, l’Assomption de la Vierge est signée Guernion. Le tableau du retable sud a été peint par Hoffmann en 1861 ; il représente la remise du Rosaire à saint Dominique : aux pieds du saint, le chien porteur d’un flambeau dont avait rêvé la mère de Dominique alors qu’elle attendait son enfant, annonce de ce que serait la mission de son fils, porteur de la Bonne Nouvelle à travers le monde. Ces deux tableaux ont été restaurés par Mme Kesteven en 1983 et 1984. En 2010-2011 le plancher du chœur est allongé vers la nef tandis qu’un nouvel autel de célébration, béni par Mgr Moutel le 20.11.2011, est mis en place. L’ambon reçoit une nouvelle peinture.
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