Prière à la Sainte Trinité Enregistrer au format PDF

Dimanche 11 juin 2017 — Dernier ajout lundi 12 juin 2017
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Sainte Élisabeth de la Trinité, Élisabeth Catez à l’état civil, née le 18 juillet 1880 à Farges-en-Septaine (Cher) et morte le 9 novembre 1906 à Dijon, est une religieuse française, carmélite, béatifiée par le pape Jean-Paul II le 25 novembre 1984 et canonisée par le pape François le 16 octobre 2016.

Ô mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité !

Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de Vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère.

Pacifiez mon âme, faites-en votre ciel, votre demeure aimée et le lieu de votre repos ; que je ne vous y laisse jamais seul, mais que je sois là tout entière, tout éveillée en ma foi, tout adorante, toute livrée à votre action créatrice.

Ô mon Christ aimé crucifié par amour, je voudrais être une épouse pour votre cœur ; je voudrais vous couvrir de gloire, je voudrais vous aimer…jusqu’à en mourir ! Mais je sens mon impuissance et je Vous demande de me revêtir de Vous-même, d’identifier mon âme à tous les mouvements de votre Âme ; de me submerger, de m’envahir, de Vous substituer à moi, afin que ma vie ne soit qu’un rayonnement de votre Vie. Venez en moi comme Adorateur, comme Réparateur et comme Sauveur.

Ô Verbe éternel, parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à Vous écouter, je veux me faire tout enseignable afin d’apprendre tout de Vous ; puis, à travers toutes les nuits, tous les vides, toutes les impuissances, je veux vous fixer toujours et demeurer sous votre grande lumière.

Ô mon Astre aimé, fascinez-moi pour que je ne puisse plus sortir de votre rayonnement.

Ô Feu consumant, Esprit d’amour, survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe ; que je Lui sois une humanité de surcroît, en laquelle il renouvelle tout son mystère.

Et vous, ô Père, penchez-Vous vers votre pauvre petite créature, ne voyez en elle que le Bien-aimé en lequel Vous avez mis toutes vos complaisances.

Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à Vous comme une proie ; ensevelissez-vous en moi, pour que je m’ensevelisse en Vous, en attendant d’aller contempler en votre lumière l’abîme de vos grandeurs.

Ainsi soit-il.

Prière écrite par Élisabeth de la Trinité, le 21 novembre 1904 (à 24 ans).

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