Depuis plus de cinquante ans, l’Église propose chaque année, le 4è dimanche de Pâques, une journée mondiale de prière pour les vocations.
C’est une démarche qui répond à l’appel du Christ lui-même : « La moisson est abondante et les ouvriers sont peu nombreux : priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson… » (Mt 9, 38). Le pape François commente ainsi ce verset : « Ces paroles nous surprennent car nous savons tous qu’il faut d’abord labourer, semer et cultiver pour pouvoir ensuite, le moment venu, moissonner une récolte abondante. Jésus affirme pourtant que « la moisson est abondante ». Mais qui a travaillé pour que le résultat soit tel ? Il n’y a qu’une seule réponse : Dieu. L’action efficace qui est à l’origine du « beaucoup de fruits » est la grâce de Dieu, la communion avec Lui. La prière que Jésus sollicite de l’Église concerne donc la demande d’accroître le nombre de ceux qui sont au service de son Royaume. »
La prière pour les vocations réclame de notre part une confiance persévérante, voire une véritable audace dans la demande encouragée par l’enseignement de Jésus : « Tout ce que vous demandez dans la prière avec foi, vous le recevrez. » (Mt 21, 22).
Le Christ nous invite à réveiller en nous une prière ardente, une foi audacieuse, une espérance active pour que naissent et s’épanouissent des vocations de prêtres, de religieux, de religieuses dans notre Église. C’est dans ce sens que notre évêque invite les communautés paroissiales et religieuses à prier pour les vocations chaque premier dimanche du mois.
Dans son exhortation apostolique, le pape François rappelle aux communautés chrétiennes leur responsabilité à être appelantes : « En de nombreux endroits, les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée deviennent rares. Souvent, dans les communautés cela est dû à l’absence d’une ferveur apostolique contagieuse et pour cette raison elles n’enthousiasment pas et ne suscitent pas d’attirance. Là où il y a vie, ferveur, envie de porter le Christ aux autres, surgissent des vocations authentiques (…). C’est la vie fraternelle et fervente de la communauté qui réveille le désir de se consacrer entièrement à Dieu et à l’évangélisation, surtout si cette communauté vivante prie avec insistance pour les vocations et a le courage de proposer à ses jeunes un chemin de consécration spéciale. » (La joie de l’Évangile, n° 10)
Article publié dans ECA - Avril 2015 -
Abbé Hervé Le Vézouët En 2015, était responsable du Service diocésain des Vocations