Pour la petite histoire, c’est au XIIIe siècle que le roi de Castille (en Espagne), Alphonse X Le Sage, avait déjà associé dans un de ses chants la beauté de Marie et le mois de Mai ; au siècle suivant, le bienheureux dominicain Henri Suso avait, durant l’époque des fleurs, l’habitude de tresser des couronnes pour les offrir, au premier jour de mai, à la Vierge Marie.
En ce temps déjà, Saint Philippe Néri exhortait les jeunes gens à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai où il réunissait les enfants autour de la Vierge Marie pour lui offrir des fleurs du printemps.
Un peu plus tard, les Jésuites recommandaient que, la veille du 1er mai, dans chaque appartement, on dressât un autel à Marie, orné de fleurs et de lumières, devant quoi, chaque jour du mois, la famille se réunissait pour réciter quelques prières en l’honneur de la Vierge Marie avant de tirer au sort un billet qui indiquerait la vertu à pratiquer le lendemain (la vertu recommandée pour le mois est celle du détachement).
Cette dévot ion mariale s’est
perpétuée de part le monde jusqu’aujourd’hui.
Le mois de mai commence par la
fête de Saint Joseph, suit son cours
jusqu’à la date du 13, fête de Notre
Dame de Fatima et se termine par la
fête de la Visitation. Au cœur de
cette rencontre, Élisabeth s’exclame
:
« Comment ai-je ce bonheur
que la mère de mon Seigneur
vienne jusqu’à moi… Tu es bénie
entre toutes les femmes… ».
C’est pourquoi nous aimons plus particulièrement aussi nous tourner vers celle qui est notre Mère au cours de ce mois. Depuis son « Oui » de départ, Marie a toujours fait preuve de persévérance dans la foi. Au cours des siècles, les Catholiques ont vu en Marie le disciple par excellence. En elle, se manifeste tout ce que Dieu peut réaliser en un être humain accueillant la Sainteté de Dieu.
Comme les enfants du Moyen Âge, offrons des fleurs et des prières à Marie. Très bon mois de Marie à tous !
Père Cyrus HOUNGNON,
Prêtre coopérateur de la
Communauté pastorale de
Pléneuf-Erquy-Matignon