Les rites de conclusion Enregistrer au format PDF

Dimanche 23 septembre 2018
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Après la communion, tout est fait de l’essentiel de la messe. Mais nous le savons tous : il n’y a pas de rassemblement sans conclusion et dispersion. Dans la liturgie de la messe, ces rites sont très brefs et comportent : « de brèves annonces, si elles sont nécessaires ; la salutation et la bénédiction du prêtre qui, certains jours et à certaines occasions, est enrichie et développée par la prière sur l’assemblée ou une autre formule solennelle ; l’envoi du peuple par le diacre ou le prêtre afin que chacun retourne à ses bonnes œuvres en louant et bénissant le Seigneur ; le baiser de l’autel par le prêtre et le diacre, suivi de l’inclination profonde vers l’autel par le prêtre, le diacre et les autres ministres »
(Présentation Générale du Missel N° 90).

1°Quel est le sens de ces rites ?

Le pain et le vin ont été consommés dans le repas qui renouvelle les croyants par la puissance de l’Esprit Saint. Le moment est venu pour l’assemblée de dissoudre son rassemblement visible afin de porter, à ceux du dehors, la charité du Christ et de mettre en application ce que nous avons entendu dans la parole de Dieu. Les signes du repas eucharistique sont enlevés pour que les chrétiens manifestent dans le monde le Royaume qui vient.

2° D’un dimanche à l’autre.

La messe s’achève. La semaine commence. C’est toute la vie de la communauté chrétienne qui est engagée dans l’assemblée du dimanche. La messe n’est pas un en-soi et ceux qui y participent sont concernés par les activités d’évangélisation, de catéchèse, d’entraide ou de prière. Même si ce sont des activités différentes, elles sont complémentaires et s’enracinent dans l’assemblée du dimanche. Et si nous sommes envoyés, à la fin de la messe, à nos activités, c’est au nom du Christ et de la communauté. Un chrétien n’est jamais à son propre compte : l’envoi nous le rappelle « Allez, dans la paix du Christ »  !

3° Des points d’attention.

L’envoi est un seul rite composé de plusieurs éléments.

D’abord les annonces : elles ne sont pas systématiques et se font depuis le siège de présidence ou devant le micro d’animation ; pas de l’ambon, ni de l’autel. Celui qui préside peut en faire certaines, particulièrement si elles engagent la pastorale.

Ensuite, après une dernière salutation, le prêtre bénit l’assemblée. En dehors de la bénédiction ordinaire, des bénédictions solennelles existent. On y pense trop peu. Elles sont pourtant très riches et soulignent combien nous avons tous besoin du Seigneur pour vivre dans le monde ce que nous avons reçu. Elles permettent une mise en relief de l’envoi. Le missel en propose pour chaque grande fête ; d’autres n’ont pas de destination propre et peuvent être utilisées pour la fête de la paroisse, la profession de foi, l’envoi en mission des catéchistes, etc… Il convient, lors de la bénédiction, de s’incliner. C’est une belle façon pour une assemblée de s’unir à la prière, non seulement par la foi, mais par le corps qui dit ainsi l’accueil de l’invisible, de Dieu qui « dit du bien » (c’est le sens du mot bénédiction) de son peuple avant qu’il se disperse. Il existe aussi des prières sur le peuple qui sont une forme d’amplification de la bénédiction ordinaire.

Enfin c’est l’envoi. « Allez dans la paix du Christ » !
Le prêtre ou le diacre dit « Allez… » parce que ce n’est pas en son nom qu’il parle mais au nom du Seigneur qui envoie l’assemblée. On notera que le missel n’indique pas de chant final. L’envoi est fait : il s’agit maintenant de sortir pour aller vivre l’Évangile.

Serge Kerrien
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