Le dimanche, jour du baptême Enregistrer au format PDF

Lundi 29 mai 2017
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« Le dimanche est en effet, le jour où, plus qu’en tout autre, le chrétien est appelé à se souvenir du salut qui lui est offert dans le baptême et qui fait de lui un homme nouveau dans le Christ » (Dies Domini n° 23).

Baptême et eucharistie.

Le dimanche est par excellence le jour où l’Église rassemblée fait mémoire de la mort et de la résurrection du Seigneur. Il est, de ce fait, jour de création nouvelle. L’eucharistie célébrée plonge le chrétien dans le mystère pascal pour faire de lui un homme nouveau dans le Christ. Pour saisir le lien étroit qui relie baptême et eucharistie, reportons-nous à la Vigile pascale. En cette nuit, la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne rappelle l’unité des trois sacrements. Entre eux, existe un lien structurel et structurant qui les rend indissociables. Dès lors, lorsque, dans l’année liturgique et encore bien plus le dimanche, nous célébrons l’un d’entre eux, nous sommes nécessairement renvoyés aux deux autres. Ainsi, chaque eucharistie dominicale renvoie à la grâce du baptême et au don de l’Esprit Saint.

La foi de l’Église.

Le dimanche est aussi ce jour où, au cœur même de la liturgie eucharistique, le peuple chrétien proclame sa foi, la foi de son baptême. Si la foi est la rencontre personnelle avec Jésus le Christ, cette foi personnelle dépend aussi de la foi des autres. L’une ne va pas sans l’autre. Proclamer sa foi, chaque dimanche, rappelle au chrétien que son baptême lui fait vivre une relation personnelle au cœur d’une relation commune au Christ-Seigneur. Cette foi proclamée en assemblée renvoie au baptême où c’est la foi de l’Église qui porte la foi personnelle. Le symbole proclamé le dimanche souligne et ravive la communion dans la foi née de la plongée baptismale.

Liturgie et dimension baptismale du dimanche.

Depuis quelques années, nos communautés chrétiennes redécouvrent avec bonheur la dimension sacramentelle du dimanche. Cette dimension est particulièrement vécue et honorée lorsque des chrétiens se réunissent pour des temps de catéchèse, que des catéchumènes sont accueillis et que les étapes de leur chemin d’initiation sont célébrées au cours du rassemblement eucharistique. Bien des communautés en ont pris acte et honorent la dimension baptismale du dimanche, par exemple pendant le carême où catéchumènes, accompagnateurs et communauté chrétienne se retrouvent. Accompagner les catéchumènes en garants de la foi et le signifier liturgiquement appelle chaque membre de la communauté à se convertir et à se préparer à commémorer son propre baptême à la Vigile pascale. Quant au baptême des petits enfants au cours de la liturgie dominicale, il ne peut qu’aider le chrétien à relire sa vie baptismale pour en accueillir, dans l’eucharistie, la permanence de la grâce. Enfin, la liturgie de la messe recommande, dans le rite pénitentiel, l’aspersion d’eau bénite, particulièrement au temps pascal. Belle manière qu’a la liturgie de rappeler que toute existence chrétienne naît de l’évènement baptismal et s’y renouvelle sans cesse. Jour mémorial de notre salut, le dimanche est riche de la dimension baptismale puisqu’il fait des chrétiens, des hommes nouveaux dans le Christ. Ils ont été baptisés dans la foi de l’Église. Chaque dimanche, la liturgie les invite à répondre à l’appel que Dieu leur fait au baptême ; elle leur donne, dans l’eucharistie, les moyens de cette réponse. Elle fait de chacun un être pascal.

Serge Kerrien
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