Le dimanche, jour de Dieu, jour de l’homme Enregistrer au format PDF

Mercredi 1er février 2017 — Dernier ajout dimanche 29 janvier 2017
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Le 31 mai 1998, le Pape Jean-Paul II offrait à l’Église sa lettre apostolique « Dies Domini » sur la sanctification du dimanche. Divisée en cinq chapitres, cette lettre rappelle les fondements du dimanche chrétien, la place essentielle de l’Eucharistie dominicale, tout en prenant en compte les dimensions sociologiques du dimanche et son aspect prophétique. Pour reprendre la réflexion menée depuis plusieurs années sur Eucharistie-Assemblée-Dimanche, la lettre de Jean-Paul II sera notre point d’appui. En relire les grandes lignes peut aider les communautés chrétiennes à redonner du sens et du contenu au dimanche.

L’importance du dimanche

Tout d’abord, s’appuyant sur le texte du Concile Vatican Il, le Pape Jean-Paul II invite les chrétiens à redécouvrir le sens du dimanche de façon renouvelée, sa place dans le Mystère du Christ, le caractère irremplaçable de sa célébration, le sens qu’il peut aujourd’hui prendre, non seulement pour les chrétiens mais aussi pour toute existence humaine. Notant l’évolution récente des sociétés civiles qui ne considèrent plus le repos dominical comme normatif aux différentes activités humaines, le Saint Père analyse la modification de la terminologie (on est passé du dimanche au week-end), la multiplication des activités culturelles, politiques, sportives, la nécessité de faire la fête. Il note que ces évolutions tendent à faire du dimanche la fin de la semaine et non plus le jour premier, celui du mémorial des temps nouveaux inaugurés par la Résurrection du Christ. L’urgence serait donc que les chrétiens approfondissent le sens du dimanche comme ce jour où ils se rendent plus particulièrement dociles à l’œuvre en eux de l’Esprit Saint.

Des situations diverses

Ensuite, le Pape invite à noter la diversité de situation des communautés chrétiennes : communautés vivantes et ferventes vivant le dimanche avec intensité, d’une part ; communautés à la foi trop peu motivée dont les membres ont banalisé le dimanche au point de ne plus saisir la nécessité d’en faire le jour du Seigneur. Chez les uns, l’Eucharistie dominicale et toute la vie de communauté qu’elle déploie deviennent centrales et moteurs de la vie chrétienne ; chez les autres, une forte diminution de la conscience de l’aspect central de l’Eucharistie et de la prière communautaire. À ces situations, il convient d’ajouter la difficulté que soit assuré, à cause du manque de prêtres, le rassemblement dominical. Pour mieux répondre à ces situations et pour éviter de chercher d’abord des solutions pratiques qui pourraient, à long terme, s’avérer des impasses, il convient de reprendre les raisons doctrinales profondes qui fondent la pratique dominicale et sa longue tradition : « Les fidèles doivent se rassembler pour entendre la Parole de Dieu et participer à l’Eucharistie, et faire ainsi mémoire de la Passion, de la Résurrection et de la Gloire du Seigneur Jésus, en rendant grâces à Dieu qui les a régénérés pour une vivante espérance par la Résurrection de Jésus Christ d’entre les morts » (1 P 1,3).(2)

Le Saint Père insiste également pour que l’on prenne en compte le dimanche dans sa globalité : jour de l’Eucharistie, jour de la communauté, jour du repos, jour de la fraternité, jour du don toujours nouveau de l’Amour du Christ. [1] . C’est ce que nous tenterons de faire, article après article, tout au long de l’année.

Serge Kerrien, Diacre permanent

[1Vatican II S. C. n° 106

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