Le Gloire à Dieu. 2 Enregistrer au format PDF

Mardi 1er décembre 2015
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Au « Kyrie eleison » succède, sauf pendant l’Avent et le Carême, l’hymne « Gloire à Dieu ».

1° L’hymne dans la liturgie

L’hymne est un chant de l’assemblée que la chorale ou un soliste ne doivent confisquer. Son aspect lyrique en fait un chant à part dans la liturgie. Donc si le « Gloire à Dieu » est récité ou ressemble à un cantique, il n’est plus une hymne. S’il est écrit sur la même mélodie que le Kyrie, on en tue toute la dimension lyrique, ce qui fait sa particularité.

2° L’hymne « Gloire à Dieu »

D’abord hymne du matin de Noël, on l’étendit aux messes présidées par l’évêque, puis aux messes du dimanche et aux fêtes des martyrs. Au XIe siècle, les prêtres l’introduisirent à leurs propres messes quotidiennes.

Deux expressions encadrent le texte : « Gloire à Dieu  » et «  dans la gloire de Dieu le Père  » qui le situent dans le rayonnement de cette gloire qu’on acclame.

Le reste est fait d’éléments divers proches des psaumes : « louer, bénir, adorer, glorifier, rendre grâce, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Très-haut ».

Sa structure est trinitaire : de Dieu le Père, on passe au Christ pour arriver à l’Esprit.

Le texte se divise en deux parties. La première s’adresse au Père dont nous chantons la gloire avec les anges ; la seconde s’adresse au Christ, celui en qui vient la paix du ciel, et nous le supplions d’achever, en nous et dans le monde, son œuvre de paix. Le « Gloire à Dieu  » nous fait sortir de nos petitesses, de nos égoïsmes pour fixer nos regards sur Dieu et chanter sa gloire plutôt que nos propres satisfactions.

Ainsi, le couple «  Kyrie eleison-Gloire à Dieu » résume les deux grands temps de la prière chrétienne : la supplication et l’action de grâce.

3° Des conséquences.

D’abord, respecter le texte. D’autant que certains textes qui circulent ne respectent ni la structure, ni la dynamique et, plus grave, ni la théologie de l’hymne. Ce n’est pas parce qu’un chant contient « Gloire à Dieu  » qu’il peut se substituer au texte de la liturgie. Il trouvera sa place ailleurs

Ensuite, le chanter. Trop souvent, par facilité ou parce qu’on pense qu’une assemblée ne peut pas apprendre toute l’hymne, on a découpé l’hymne à l’aide d’un refrain. Dans ce cas, si le texte est globalement respecté, le refrain l’enferme et en brise la dynamique, transformant l’hymne en cantique banal.

4° Quelles solutions ?

D’abord éliminer les textes qui ne sont pas fidèles à l’hymne de la liturgie. Ainsi tous les chrétiens, retrouveraient le même texte pour la même louange quelle que soit la paroisse où ils se trouvent pour célébrer l’Eucharistie.

Ensuite, faire l’effort d’apprendre deux ou trois mélodies permettant de chanter le « Gloire à Dieu » (deux mélodies pour le temps ordinaire et une pour les jours de fête).

Une assemblée ordinaire est parfaitement capable d’apprendre si on le lui permet. Et puis, on pourrait avoir en réserve un ou deux « Gloire à Dieu » avec refrain qui permettraient des mises en œuvre plus variées.

Il convient aussi que les organistes changent la registration de l’orgue en passant du « Kyrie au Gloire à Dieu ». Ce sont deux attitudes spirituelles très différentes ; elles requièrent une registration différente.

Enfin, il faut jeter aux oubliettes ces messes dont la même musique porte les textes du Kyrie, du Gloire à Dieu, du Saint le Seigneur, etc… Elles sont un non-sens liturgique. Elles appauvrissent la prière de l’assemblée et, rendent impossible la succession des attitudes spirituelles voulues par la liturgie.

Serge Kerrien, diacre permanent
Gloire à Dieu

Gloire à Dieu au plus haut des cieux, Et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. Nous te louons, nous te bénissons, nous t’adorons, Nous te glorifions, nous te rendons grâce pour ton immense gloire. Seigneur Dieu, Roi du ciel, Dieu le Père Tout puissant. Seigneur, Fils unique Jésus Christ, Seigneur Dieu, Agneau de Dieu, le Fils du Père ; Toi qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous ; Toi qui enlèves le péché du monde, reçois notre prière. Toi qui es assis à la droite du Père, prends pitié de nous. Car Toi seul es saint, Toi seul es Seigneur, Toi seul es le Très Haut, Jésus Christ, avec le Saint Esprit, Dans la gloire de Dieu le Père, Amen.

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