La lumière une présence Enregistrer au format PDF

Lundi 10 décembre 2018
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Pendant la période qui précède Noël, nos villes et villages se parent de lumières qui égaient nos soirées. La lumière, c’est un élément symbolique de la religion catholique. Décou­vrons ici le sens de sa présence au fil de l’année liturgique.

Le symbolisme de la lumière est présent dès les débuts de l’Église, comme il l’était dans toutes les religions. Par opposition à l’obscurité, à l’ignorance, au péché, à la mort, la lumière symbolise la joie, le bonheur, la vie, la présence divine.

Aussi le christianisme a-t-il repris à son compte des coutumes païennes ou juives.

  • Dans l’Ancien Testament, la lumière évoque Dieu (Ex 13, 21 ; Ez 10, 4) ;
  • dans le Nouveau Testament, elle dit que Dieu s’est incarné en Jésus (Jn 1, 5-9) et Jésus se présente aussi comme la lumière venue dans le monde (Jn 12, 46).

La liturgie s’est, bien entendu, emparée de ce symbole sous diverses formes.

Et d’abord dans la liturgie du temps de Noël dont elle constitue un thème dominant : la lumière (le Christ) est venue dans le monde pour en chasser les ténèbres. Alors, nous entendrons proclamer  : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9, 1).

L’une des caractéristiques du cycle de Noël est la profusion des lumières : bougies, cierges, guirlandes.

Le temps de l’Avent y prépare déjà avec la tradition de la couronne ornée de bougies.

Il faut bien en saisir le sens : toutes les bougies allumées dans nos maisons, les cierges de nos églises rappellent que le Christ, lumière du monde, a triomphé des ténèbres de la mort et du péché.

Et le cierge pascal ?

Sa tradition remonte aux premiers temps de la chrétienté. La nuit de Pâques, le cierge pascal symbolise le Christ ressuscité, vainqueur des ténèbres et de la mort, auquel les chrétiens prennent la lumière qui éclaire leur vie et illumine le monde.

On y retrouve la même symbolique qu’à Noël, nous montrant ainsi combien la nativité et le mystère pascal sont étroitement liés à travers le signe de la lumière.

Ce thème s’exprime aussi dans les luminaires.

Dans les premiers siècles, les chrétiens allumaient une lampe à huile au moment de la prière quotidienne, signifiant ainsi la présence du Christ au milieu d’eux. Progressivement, les luminaires vont trouver place dans les églises. On les porte dans la procession d’entrée et la procession de l’Evangile. A partir du XIe siècle, on les place sur l’autel. Ils voulaient honorer la personne la plus importante de la célébration, le Christ, symbolisé par l’autel.

La flamme qui brûle devant la réserve eucharistique tient de la même symbolique : le rappel de la présence du Christ dans le pain consacré. Devant le tabernacle :« brûle la flamme, image et symbole de notre vie. « Car, y songez-vous ? Le feu qui luit dans la lampe du Saint-Sacrement, c’est vous … Par elle-même, cette lumière matérielle ne parle pas à Dieu : à nous de lui donner un langage et d’en faire l’expression de notre vie livrée tout entière à Dieu. (Romano Guardini : « Les signes sacrés » Spes. Paris 1938).

Quant aux veilleuses et aux cierges que l’on trouve dans tous les lieux de culte chrétien, ils n’ont pas le même symbolisme. Ils renvoient à deux types de prière : la veille et l’attente, la demande à Dieu, au Christ, à Marie ou à un saint. La flamme de ces cierges et veilleurs témoigne du désir de prière de celles et ceux qui les ont allumés.

Ainsi, dans différents lieux, sous diverses formes, la lumière qui brûle dans nos églises, nous invite à chercher Dieu au-delà de toute lumière, à le prier, à lui rendre grâce.

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