Grégoire Ahongbonon pour la dignité des « fous » Enregistrer au format PDF

Lundi 30 janvier 2017 — Dernier ajout lundi 14 mai 2018
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Une histoire vraie qui nous bouscule ! Un autre regard sur les fragilisés de la vie !

En Afrique, pour des raisons socioculturelles, la maladie mentale est ressentie comme une malédiction, voire une possession des esprits mauvais. Les malades sont mis à l’écart de la société. Depuis presque trente ans, un homme Grégoire Ahongbonon consacre sa vie à ces malades pour leur redonner une dignité humaine et les réinsérer dans la société.

Soirée-Témoignage Grégoire Ahongbonon

Mercredi 8 février 2017 à 20h30

Lycée Sacré-Cœur à St Brieuc

Grégoire Ahongbonon consacre sa vie aux malades mentaux pour leur redonner une dignité humaine et les réinsérer dans la société africaine. Il ira à la rencontre des lycéens dans les établissements scolaires et partagera son expérience autour d’une soirée-témoignage ouverte à tous, le mercredi 8 février 2017 à 20h30, au lycée Sacré-Cœur à Saint-Brieuc.

Né au Bénin, ce père de famille de six enfants, s’installe en Côte d’Ivoire comme réparateur de pneus et chauffeur de taxi. Son entreprise connaît un franc succès. Mais en quelques années, les problèmes surgissent, les dettes s’accumulent, Grégoire Ahongbonon n’arrive plus à faire face et plonge dans la dépression. C’est de sa propre histoire que Grégoire puise la volonté de venir en aide à ces malades mentaux, bannis de tous, parfois enchaînés à un arbre, enfermés dans une petite pièce, attachés au sol, prisonniers d’entraves en bois… Suite à sa découverte de l’ordre des Camilliens qui a pour vocation de servir les malades, Grégoire a fondé « l’association Saint-Camille-de-Lellis ». En 1994, c’est l’ouverture du premier centre pour les malades mentaux au CHU de Bouaké en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui ce ne sont pas moins de 8 Centres d’accueil et de soins, 28 Centres relais (consultations et médicaments), 13 Centres de réinsertion et de formation qui sont ouverts en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Burkina-Faso.

Odile Cherdo

Grégoire Ahongbonon vient souvent en France pour donner son témoignage. Le message qu’il veut nous partager, c’est : « Comment faire changer le regard de ceux qui souffrent d’une maladie mentale ? Surtout en Afrique où ils sont enchaînés et vivent dans les bois ? »

Dans le cadre de l’année de la miséricorde, Grégoire est beaucoup intervenu à l’étranger, dans des congrès de psychiatres à travers le monde. Il pense que son association fait vraiment œuvre de miséricorde. « Avec mon association, nous voulons aider à couper ces chaînes invisibles qui font la honte de l’humanité. Tant qu’un homme est enchaîné quelque part, c’est l’humanité toute entière qui est enchaînée. Nous devons tous lutter contre ce mépris. Les malades mentaux sont les grands oubliés, surtout dans nos pays d’Afrique » nous confie-t-il. « Il y a bien des sensibilisations envers le VIH, le palu, mais les malades mentaux sont livrés à eux-mêmes. » Agé aujourd’hui de 64 ans, Grégoire Ahongbonon continue inlassablement son combat envers ces « grands oubliés » porté par une foi profonde : « Priez pour moi parce que je vis quelque chose qui est plus fort que moi. » Grégoire Ahongbonon est déjà venu dans notre diocèse ; il est en lien avec l’Association Christian Steunou, basée à St Nicolas-du-Pelem - Corlay, qui vient en aide aux lépreux au Bénin.

Web : http://lesamisdegregoire.fr/

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