Belles fêtes de Pâques Enregistrer au format PDF

Samedi 15 avril 2017
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Le tombeau est ouvert

  C’est déjà le Dimanche matin. La nuit vient à peine de virer au jour.

Personne ne sait encore que c’est Pâques.

Dans l’Évangile de Matthieu, la nuit pascale, deux femmes se glissent dehors, files sont comme les ombres de leur propre peur. Deux femmes puisqu’il s’agit d’une naissance, mais elles ne le savent pas encore. Pour l’instant elles retournent au passé. Un pèlerinage au cimetière est toujours un retour en arrière, elles vont accomplir un rite, comme on porte des chrysanthèmes, elles viennent en souvenir et elles trouvent autre chose, tout à fait autre chose, elles venaient se recroqueviller, se replier : elles trouvent une ouverture. Le tombeau est ouvert, c’est la déchirure d’une naissance, elles cherchaient un tombeau fermé, clos, elles trouvent une maison ouverte. La maison du mort est devenue la maison des vivants. Mais lui, il n’est pas ici ; il est ailleurs.

Pour le voir, il faut aller le chercher. « Il vous précède en Galilée : là vous le verrez. Voilà ce que j’avais à vous dire »

La Galilée, cela veut dire : chez les hommes, la terre des hommes. Ne restez pas là, enfermés dans vos questions. Arrêtez de tourner en rond, prisonniers de vos tombeaux. « Est-ce que j’ai la foi ? Est-ce que je n’ai plus la foi ? Est-ce qu’il est ressuscité comme ceci ou comme cela ? est-ce que j’ai des preuves ? »

Toutes ces questions n’aboutissent qu’à un tombeau fermé.

Mais, voyez, le tombeau est ouvert, ouvert sur un monde nouveau. Alors, levez-vous, allez ailleurs, plus loin, devant. Sortez de vos propres tombeaux, vous n’êtes déjà plus dans la vraie question.

Jésus-Christ n’est vivant qu’ailleurs. C’est seulement en marchant qu’on voit le Ressuscité. La preuve, regardez : les deux femmes quittent le tombeau vide, elles se mettent en marche !   « Et voici que Jésus vient à leur rencontre »   Jean DEBRUYNNE Prêtre de la Mission de France 1925-2006

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