Interreligieux

Il y a cinquante ans, le 28 octobre 1965, le pape Paul VI promulguait une déclaration conciliaire « sur avec les religions non chrétiennes », illustrant la volonté de l’Église à s’ouvrir au dialogue interreligieux.

Le cinquantième anniversaire de la parution de la Déclaration conciliaire Nostra aetate ne cesse d’alimenter des commentaires permettant de revivre ces moments jugés par beaucoup tout à fait historiques. Jean-Marc Chouraqui, professeur d’histoire, Aix-Marseille Université, directeur de l’institut interuniversitaire d’études et de culture juives rapporte quelques faits.

Après les attentats de janvier à Paris, les délégués diocésains pour les relations avec l’islam veulent profiter d’un regain d’attention pour proposer aux chrétiens et aux musulmans de mieux se comprendre.

‣ La Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme a proposé hier « une réflexion théologique » sur plusieurs questions sensibles. ‣ Ni « document magistériel » ni « enseignement doctrinal », il veut enrichir et intensifier la dimension théologique du dialogue juif-catholique. ‣ Il a été publié dans le cadre du cinquantième anniversaire de Nostra aetate . 

  • Parce que les cibles étaient « indistinctes », les attentats de novembre ont créé un choc profond parmi les musulmans de France.
  • Les prises de position ont été plus nombreuses qu’après les attentats de janvier, même si elles sont loin d’être unanimes.

Une large part des débats de l’Assemblée plénière des évêques de France, qui se tient cette semaine à Lourdes, est consacrée au dialogue avec les musulmans. Face aux approches diverses au sein de l’épiscopat, les évêques ont souhaité un débat franc.

L’audience accordée ce matin à Rome par le pape François à l’imam d’Al Azhar, le cheikh Ahmed Al Tayeb, est une première. Elle marque la reprise d’un dialogue interrompu depuis cinq ans avec cette prestigieuse institution de l’islam sunnite, aujourd’hui fragilisée.

Le pape poursuit le dialogue avec l’islam En recevant le grand imam d’Al-Azhar, le pape François met fin à dix ans de contentieux entre la prestigieuse institution de l’islam sunnite et le Saint-Siège. Comme Jean-Paul II et Benoît XVI, François voit dans le dialogue entre religions, mais aussi avec la science ou l’écologie, un outil au service du bien commun. Des chrétiens et musulmans engagés dans la rencontre interreligieuse considèrent cette audience comme un signal, susceptible d’encourager le travail de terrain.

Trente ans après la première rencontre interreligieuse d’Assise convoquée par Jean-Paul II, le pape François se rendra le 20 septembre dans la ville du Poverello en conclusion de la Journée mondiale de prière pour la paix organisée par Sant’Egidio.

Président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal français Jean-Louis Tauran s’est exprimé hier à l’Assemblée plénière des évêques à Lourdes. Sans se voiler la face sur la crise grave que traverse l’islam, le cardinal et les évêques ont appelé à un « dialogue en vérité ».

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